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communiqué de presse

Communiqué de presse

Mardi 6 février 2018

L'UMIH, 1ère  organisation professionnelle du secteur de l'hôtellerie-restauration s'indigne de la proposition de la Présidente de la région Ile-de-France de créer pour les touristes  une nouvelle taxe par nuitée allant de 2 à 3 € supplémentaires (soit pour un hôtel 3*, environ 100 % d’augmentation !)  afin de financer les travaux du Grand Paris!

Cette annonce, sans aucune concertation avec les professionnels, est incompréhensible et en contradiction totale avec les premières conclusions du Comité interministériel sur le Tourisme. En contradiction totale avec la politique de la Région qui voulait faire du tourisme un levier de développement de la région. En contradiction totale avec les objectifs du Gouvernement d'accueillir 100 millions de touristes et de porter les dépenses par touristes à 50 mds €.

Madame PECRESSE tente de recycler une initiative avortée portée en son temps par son prédécesseur Jean-Paul HUCHON qui est lourdement pénalisante pour la compétitivité et l'attractivité de la destination France. Elle ne manquerait pas d’impacter le tourisme d'affaires (51% du chiffre d’affaires du tourisme en Ile-de-France) et le pouvoir d'achat des 20 millions de Français visitant l'Ile-de-France chaque année (50% de la fréquentation).

« La France n’est pas propriétaire de ses touristes et le tourisme mondial est devenu aujourd’hui un champ concurrentiel particulièrement vif. Malgré ses dernières performances, la France perd année après année des parts de marché. Ne lestons pas nos ambitions d’initiatives fiscales régionales dont on évite d’apprécier les conséquences : sauf à affaiblir la France par rapport aux autres destinations européennes. Nous n'acceptons pas d'être  les otages de négociations entre le Gouvernement et la Région concernant le financement des transports en Ile-de-France. Nous ne sommes pas responsables de la  situation. » regrette Roland HEGUY, Président confédéral de l’UMIH.

L'UMIH rappelle que la taxe de séjour en Ile-de-France représente 100 millions € (taxe de séjour + taxe additionnelle départementale) dont 80%  perçue  sur  la  seule  hôtellerie. Hors Paris, la taxe de séjour sur les locations de meublés touristiques de courte durée en Ile-de- France n’est pas ou très peu collectée. La région dispose à cet égard d’un levier financier important pour peser sur les collectivités territoriales du Grand Paris avant d’imaginer des nouveautés fiscales discutables.